Rick Bass vit au fond de la vallée du Yaak, dans le Montana, l’un des derniers espaces sauvages des Etats-Unis. Ours noirs, grizzlys, loups, coyotes, aigles, lynx, cerfs et une poignée d’humains cohabitent dans ce territoire de lacs et d’immenses forêts.
Cette vallée ne bénéficie d’aucun classement, même discret, assurant la protection des espèces et la gestion durable des habitats. Elle est aujourd’hui menacée par l’avancée des routes, des coupes à blanc et des sports de loisirs. L’Association de Sauvegarde des Forêts du Yaak (YVFC), constituée par la moitié des habitants de la vallée environ, se bat aux côtés de Rick Bass pour sa préservation. Elle a présenté un projet de loi au Congrès Américain, pour l’instant sans résultat.
En 2007, Rick Bass publie une éloge de la vie sauvage, véritable plaidoyer pour la sauvegarde du Yaak, « une arme du coeur ». Extraits du superbe récit : « Le livre de Yaak, chronique du Montana » aux éditions Gallmeister.

« Les rythmes sanguins de la terre qui persistent dans nos veines, comme ceux des mers et des océans d’autrefois, affirment, face aux forces instables qui opèrent à notre détriment, qu’il nous faut nous reconnecter à des rythmes stables et naturels.
Peu importe que ceux-ci soient à découvrir dans une ville, un jardin, une relation humaine ou dans la nature sauvage, c’est le besoin et le désir de les retrouver que nous percevons et traquons en nous-mêmes. »
« La forêt se repaît de sa propre diversité,
où beauté et mystère recouvrent toute chose. »

Nous prenons sans aucune générosité. Nous traquons les derniers espaces naturels pour leur faire injure, l’esprit troublé, comme si nous avions oublié que nous ne pouvons vivre ou survivre sans la grâce et la magie. »


Cela ne revient pas toujours au même. »
All pictures courtesy : info@yaakvalley







Merci à Rick Bass pour ce cadeau de vie qu’il nous, qu’il me donne depuis des années. Ces livres répondent à ce besoin profond de vivre au plus près de la nature, même si cela restera au niveau du souhait, page après page avec une infinie lenteur boire jusqu’à plus soif la beauté de sa vallée du Yaak à travers chaque saison, c’est une source de richesse intérieure. Mon rêve de marcher dans le Montana ne se fera sans doute pas mais quel bonheur de marcher dans la forêt , fouler l’herbe verte de l’été , de couper du bois pour l’hiver, écouter avec respect le chant des oiseaux … via le media de l’écriture loin du tumulte des villes.
L’attention de Rick Bass de transmettre ce patrimoine « aux filles »: quel bonheur de lire cela.
Merci de lui transmettre mon merci et mon admiration. A 75 ans, passionnée de marches et de nature, ma vie d’ancien prof de littérature est comblée par un écrivain comme lui/. Merci.