Forêt ancienne, vieille forêt … qu’es aquo?

Parmi les sujets qui ne passionnent guère qu’une poignée de spécialistes alors que le thème concerne une bonne partie des terres immergées ainsi que les forêts de nos montagnes, figure l’interrogation suivante : Qu’est ce qu’une vieille forêt, qu’est ce qu’une forêt ancienne ?

Ces forêts sont elles inventoriées, cartographiées, et y a t’il une législation qui les distingue ? Les vieilles forêts pyrénéennes sont-elles prises en compte dans la gestion courante, et qui œuvre à les préserver ? 

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Les différences entre forêt ancienne et vieille forêt

Une forêt ancienne est établie sur un sol dont la continuité boisée existe depuis plusieurs siècles.

Ainsi, il est considéré qu’une forêt présente lors du minimum forestier, qui est la période où il existait le moins de forêts en France, est une forêt ancienne.

Il existe des cartes (principalement les cartes de l’Etat-major) qui ont été dressées à cette époque charnière qui se situe autour de 1830, il y a presque 200 ans. Elles permettent de rendre compte de l’évolution du couvert forestier : La surface forestière a plus que doublé depuis cette date en France.

Une forêt ancienne est donc un boisement qui existe sur un sol dont l’usage forestier n’a pas été modifié depuis environ 200 ans.

Une vieille forêt, quant à elle, est une forêt ancienne ET mature.

Mature car, peu ou pas exploitée depuis plusieurs décennies ou siècles , une vieille forêt accomplit la totalité de son cycle biologique naturel : 300 à 400 ans dans une hêtraie sapinière Pyrénéenne. Elle présente un ou des stades sylvigénétiques avancés (maturité, déclin, régénération).

Nous pouvons dire qu’une forêt mature est donc forcément ancienne. 

Mais le contraire n’est pas vrai : Une forêt ancienne peut être exploitée ou surexploitée, avec des arbres de diamètre très petit, des essences non autochtones, une plantation monospécifique, etc.

Caractéristiques d’une vieille forêt

Située sur un sol forestier ancien (plus de 200 ans), peu exploitée dans un passé récent (dernières exploitations généralement depuis plus de 100 ans), la vieille forêt a évolué vers une certaine naturalité (1) et présente une certaine diversité d’essences d’arbres de tous âges.

Parmi eux, on trouve les dryades ou espèces de fin de succession écologique, que sont principalement : le hêtre et le chêne en piémont, le hêtre et le sapin à l’étage montagnard, le pin à crochets à l’étage subalpin (5).

Ces arbres ont des diamètres importants, il y a beaucoup de bois mort (2) su sol et sur pied, les chandelles (3).

Les placettes d’inventaire de vieille forêt pyrénéenne de 1 hectare sont réalisées par les membres du GEVFP et son partenaire Nature En Occitanie (programme de l’Observatoire des forêts des Pyrénées centrales).

Sont mesurés, dans des conditions stationnelles classiques, tous les arbres de plus de 67,5 cms de diamètre (TGB = Très Gros Bois), et tous les bois morts au sol et sur pied de plus de 37,5 cms de diamètre. Le seuil minimum est de 10 TGB, quelques TTGB (plus de 1 mètre de diamètre) et 10 gros bois morts pour qualifier une forêt de vieille, qui sera dans ce cas là désignée comme « avec la maturité la plus faible ».

Sont également recensés 49 dendromicrohabitats (DMH) principaux, qui sont des milieux de vie de taille réduite (cavités à terreau, fentes, décollements d’écorce, microsols, etc) avec des milliers d’espèces qui ne sont pour beaucoup, pas présentes dans la très grande majorité des forêts exploitées.

La grande diversité d’espèces hébergée dans le gros bois mort et les DMH peut apporter des réponses rapides à des pullulations d’insectes dans des forêts exploitées alentour, liées au dérèglement climatique ou à des situations particulières. Une découverte de l’inconnu, pourtant tout autour de nous, à découvrir ici. Guide de poche à télécharger ou commander ici.

Les vieilles forêts sont aussi un milieu mosaïque. Grâce à la dynamique naturelle des perturbations et du cycle biologique, une grande diversité d’habitats y existe, comme des trouées avec des espèces pionnières, des lisières, des milieux ouverts, etc.

Schématiquement, si l’on divise le cycle d’une forêt en 3, la maturité forestière est prégnante lors du dernier tiers du cycle, dans les phases terminales et de déclin, soit à partir de 250 ans environ.

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Morimus asper, espèce rare exigeante en gros bois morts. ©RNN Massane

La déprise agricole, de futures vieilles forêts?

Selon les époques, la quasi totalité des forêts françaises a régressé ou augmenté en surface au gré des interventions humaines sur le milieu.

À partir du XVe siècle, la croissance économique et démographique a eu pour conséquence une diminution progressive de la surface des forêts jusqu’à atteindre un « minimum forestier » de 7 à 8 millions d’hectares au début du XIX e siècle.
À l’inverse, depuis le milieu du XIXe, les forêts ont regagné du terrain de manière constante pour atteindre 17 millions d’hectares aujourd’hui.

Mais ne nous y trompons pas, la superficie des forêts actuelles n’est pas en correspondance avec leur qualité écologique.
En France métropolitaine, 79 % des forêts ont moins de 100 ans (4) et sont donc des forêts jeunes. Elles sont liées pour la plupart à la déprise agricole, mais aussi aux reboisements réalisés depuis l’après-guerre (Fonds Forestier National).

Peut-on les considérer comme de futures vieilles forêts ? 

Il est à considérer que la nature du sol influence considérablement la biodiversité forestière. Sur des terres aux anciens usages agricoles, les essences se développant, tant dans la strate herbacée qu’arborescente, diffèrent fortement de celles présentes sous couvert forestier ancien.

Ce n’est qu’avec le temps que dans les forêts issues de la déprise agricole, comme en forêt ancienne ayant atteint un fort niveau de maturité, les espèces de fin de succession écologique (5) de gros diamètre (6) domineront, avec de très gros bois morts au sol et sur pied, auxquels sont liés des micro habitats hébergeant des cortèges d’espèces spécifiques. La diversité et les spécificités des vieilles forêts sont le résultat de milliers d’années d’évolution.

La nature férale, avec la recolonisation forestière spontanée, est intéressante à plus d’un titre … pour qui souhaite attendre : (7)

« Cette nature abandonnée après usage, sans intervention directe de l’homme, peut évoluer de la friche herbacée à la forêt spontanée selon des directions difficilement prédictibles, qui vont dépendre des usages passés, présents et à venir, en fonction de la matrice paysagère dans laquelle elle s’insère, des surfaces qu’elle peut prendre, et du temps de liberté qu’on lui octroiera. Si cette nature n’est pas utilisée durant des siècles, elle peut acquérir un état de maturité fonctionnelle qui la mène à un haut degré de naturalité. A condition de ne pas succomber aux multiples tentatives des gestionnaires de la biodiversité de maintenir les milieux ouverts et empêcher la recolonisation forestière. » (Jean-Claude Génot)

Il est intéressant de mentionner qu’à quelques exceptions près, toutes les forêts françaises portent la marque d’une occupation humaine qui les a façonnées tout au long des siècles.

Cultures, élevage, charbonnage, exploitation, sélection d’essences pour des usages divers et variés ont influencé et influencent la qualité des sols et les structures forestières actuelles.

Depuis l’époque néolithique, l’héritage bioculturel contribue à l’évolution forestière.

Il peut aussi la limiter ou faire disparaître des espèces. Replacer ainsi l’homme dans la nature devrait être une raison supplémentaire pour ne pas y faire n’importe quoi !

État d’avancement de la cartographie des forêts anciennes et matures en France

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Carte de Cassini générale, indiquant les boisements de la fin du 18ème

Des pas de géant sont réalisés depuis quelques années dans ce domaine, grâce au travail de groupes de chercheurs et biologistes, de manière toutefois très inégale selon les régions.

Une carte des forêts anciennes françaises, basée sur l’étude des cartes de Cassini, a vu le jour en 2012 au sein d’un groupe de travail mené par le WWF, en partenariat avec l’INRA et les Réserves Naturelles Catalanes. Elle ne tient compte que des gros massifs forestiers, et demande à être affinée avec d’autres recoupements (8).

La carte d’Etat major, datant de 1818 à 1860, est en cours de digitalisation pour la chaîne pyrénéenne, avec de nombreuses zones déja couvertes.

Concernant les vieilles forêts, Il n’existe encore aucune cartographie actuelle au niveau national.

A noter que la définition des critères permettant d’affirmer que l’on se trouve dans une vieille forêt diffère selon les régions et les organismes impliqués.

Toutefois, un Plan National d’Actions (PNA) « Vieux bois et forêts subnaturelles » est en train de travailler sur une sémantique commune au niveau national.

Sur la partie de la chaîne située dans l’ancienne région Midi Pyrénées, un groupe informel et pluridisciplinaire de scientifiques et ingénieurs forestiers, a réalisé entre 2008 et 2015 une cartographie des vieilles forêts (donc, anciennes et matures) selon des critères rigoureux. C’est le Groupe d’Etudes des Vieilles Forêts Pyrénéennes.

Un programme d’inventaire porté par le Conservatoire d’Espaces Naturels Midi Pyrénées a inventorié entre 2017 et 2019 une partie des vieilles forêts de montagne de l’Aude et des Pyrénées Orientales, et a recensé les vieilles forêts de plaine dans plusieurs départements d’Occitanie.

Actuellement, en 2025, la phase IV du programme d’inventaire des vieilles forêts d’Occitanie est portée par le Conservatoire Botanique des Pyrénées et de Midi Pyrénées. Il poursuit les travaux d’inventaire dans des secteurs de la région non encore couverts, notamment le sud du Massif central et la partie méditerranéenne d’Occitanie.

Dans les Pyrénées atlantiques, des inventaires sont en cours, sans qu’existe encore une réelle cartographie.

Ailleurs dans le pays, des initiatives porteuses existent, notamment en Rhône Alpes (9), dans les forêts méditerranéennes, dans les forêts ardéchoises (par l’association FRAPNA Ardèche), et au sein du Laboratoire National d’Entomologie de l’ONF, basé en Pyrénées audoises, travaillant sur les coléoptères saproxyliques liés aux vieilles forêts.

Au bon vouloir de ces m’sieurs dames !

Très peu de vieilles forêts sont reconnues et protégées en France (10).

En forêt privée (exemple : les vieilles forêts de plaine, ou la majorité des vieilles forêts ardéchoises), les boisements sont souvent arrivés à maturité en raison du morcellement foncier : appartenant à une multitude de propriétaires, ils sont de fait difficilement exploitables.

En forêt publique, ce sont le plus souvent les difficultés d’accès et l’inaccessibilité qui préservent les boisement matures de l’exploitation. L’Office National des Forêts (ONF) est à ce jour, le seul gestionnaire des forêts dites publiques (communales, domaniales, indivises).

Une « instruction biodiversité » interne à l’ONF, spécifiant la conservation de deux très gros bois à cavité à l’hectare, est réglementaire en forêt domaniale, préconisée en forêt communale. C’est peu, trop peu pour les besoins spécifiques des espèces inféodées aux forêts âgées.

Des études au cas par cas peuvent être réalisées, des arbres à cavité préservés. Des îlots de sénescence ou ILS (11), à ne pas confondre avec les îlots de vieillissement, sont actés dans les plans d’aménagement forestier et ne font l’objet d’aucune intervention jusqu’à écroulement. Ils sont répartis de manière très inégale par département. Dans les Pyrénées, l’Ariège a des milliers d’hectares en ILS en forêt de montagne, alors que les Hautes Pyrénées n’en compte presque pas.

Des Réserves Biologiques (Intégrales et Dirigées) préservent des peuplements matures pour la biodiversité.

La RBI de St Pé de Bigorre dans les Hautes Pyrénées, de 1010 hectares, préserve ainsi un vaste espace forestier en évolution naturelle. Mais cette taille de réserve en forêt publique est l’exception dans les Pyrénées centrales.

Le nombre de sites en évolution naturelle ET préservés sur le long terme n’est pas assez important par rapport à la superficie des massifs, pour les besoins des espèces en terme d’habitat et de continuité écologique, dans les Pyrénées ainsi qu’en France de manière générale.

L’Office National des Forêts reconnaît l’intérêt écologique fort des vieilles forêts selon les critères du GEVFP.

Toutefois, aucun caractère réglementaire n’existe pour les vieilles forêts publiques, qui peuvent être au programme des coupes à venir.

Dans les Pyrénées, plus de 85% des vieilles forêts sont situées dans le domaine public.

Ces mesures sont toutefois trop faibles au regard de la superficie des forêts du territoire, des besoins de connectivité des espèces notamment dépendantes des très gros arbres et du gros bois mort, et d’une réelle représentativité des milieux. La lourdeur des formalités pour créer des réserves explique en partie ces défaillances.

La sensibilité de certains agents forestiers ou aménagistes de l’ONF permet également la conservation de plusieurs lambeaux de forêts anciennes et matures.

Un travail de veille écologique, sensibilisation et inventaire est mené actuellement dans l’ex-région Midi Pyrénées par des APNE (12) comme Nature En Occitanie, qui porte le programme de l’Observatoire des forêts des Pyrénées centrales. Celui-ci mène également un programme d’acquisition de vieilles forêts avec pour objectif leur évolution naturelle sur le très long terme, tout comme le Conservatoire d’Espaces Naturels d’Occitanie. Ces programmes sont soutenus financièrement par le Conseil Régional (plan Arbre et carbone vivant) et la DREAL, qui reconnaissent aux vieilles forêts un intérêt écologique fort.

Le fonds de dotation Forêts préservées, constitué de bénévoles dont certains sont spécialistes des vieilles forêts, préserve également des écosystèmes forestiers dans les Pyrénées grâce à l’acquisition foncière. A ce jour (printemps 2025), 145 hectares sont préservés sur 15 sites dans le domaine privé, dont 5 vieilles forêts préservées au moins en partie.

Les superficies visées concernent quelques dizaines ou centaines d’hectares selon les organismes … qui s’ajoutent à d’autres initiatives visant toutes la création d’une trame de forêts âgées réellement préservée à l’échelle des Pyrénées.

Dans les Pyrénées atlantiques, le FIEP agit depuis les années 80 sur la protection de l’habitat de l’Ours. Leur action rejaillit positivement sur la conservation des vieilles forêts et par là même bénéficie à la biodiversité associée.

Le travail effectué par ces organismes permet d’anticiper la pression sur la ressource bois qui est pressentie dans les prochaines décennies, au regard des besoins toujours grandissants de notre espèce pour sa consommation, largement déconnectée du réel et des territoires, mais aussi de l’évolution des techniques, permettant d’aller chercher le bois dans des zones difficiles d’accès actuellement.

La déstructuration d’une parcelle de vieux bois par une exploitation forestière peut provoquer une discontinuité spatiale de l’offre en micro habitats et appauvrir très fortement la biodiversité qui y est inféodée. Nombre d’espèces spécialisées ont une très faible capacité à se mouvoir sur de longues distances pour trouver gîte et nourriture adaptés.

Par exemple, le cortège remarquable de coléoptères saproxyliques de l’Europe centrale se retrouve depuis des siècles dans des sites pyrénéens de très gros bois de sapins associés à un fort volume de bois mort, aujourd’hui confinés et très fragmentés.

Il serait nécessaire d’anticiper ces situations en créant des îlots de sénescence de surface suffisante.

Il faut un minimum de 2 hectares d’un seul tenant pour conserver une diversité de bois morts (Jakoby et al., 2010), et un minimum de 10 hectares d’un seul tenant est nécessaire pour conserver une diversité de dendromicrohabitats (Larrieu et al., 2014).

Un réseau pérenne alliant des espaces conséquents à des îlots de vieux bois identifiés permettrait d’assurer une connectivité spatiale pour les espèces les plus exigeantes. Tout en se souciant de pratiques de gestion respectueuses de l’écosystème forestier, une sylviculture d’arbres « pied à pied » permettant une diversité d’essences et d’âges en forêt dans la matrice exploitée, ce qui paraît logique mais n’est pas vu comme une priorité par la politique forestière nationale !

Si la Sylviculture Mélangée à Couvert Continu ou SMCC, répond à de nombreuses attentes, les pratiques de gestion préconisées s’appuyant en priorité sur les dynamiques naturelles des écosystèmes forestiers, l’Observatoire des forêts des Pyrénées centrales va plus loin en préconisant la sylviculture dite intégrative : une SMCC qui inclue dans la gestion la conservation de l’ensemble des espèces, pour leur rôle dans le fonctionnement, la résistance et la résilience des écosystèmes forestiers. (voir le document).

Aujourd’hui, aucune loi n’impose une étude d’impact sur les espèces présentes ou le milieu forestier avant l’exploitation, même en présence d’un habitat sensible à la biodiversité avérée, que ce soit dans une forêt privée, communale ou domaniale.

Et les gens ne se rendent absolument pas compte de toute cette richesse, qui parfois disparaît…

Pour finir …

Ici encore, la nature nous révèle de par sa complexité que notre désir de compréhension absolue et de maîtrise s’accommoderait fort bien d’un sentiment d’humilité de tous les instants.

Jacques Blondel (écologue, directeur de recherche au CNRS) résume bien la situation lorsqu’il dit : « la biodiversité est un instantané sur la flèche du temps » ou encore : « les forêts vivent à la cadence des siècles. Aussi les pensons-nous immuables. La réalité est plus captivante encore. »

Philippe Falbet, l’auteur du site

1 : La naturalité est un gradient, et se mesure par l’empreinte humaine dans le milieu. Un site à forte naturalité a une empreinte humaine peu visible. La naturalité n’est pas un état figé. On parle de gradient de naturalité.

2 : En forêt de montagne dite subnaturelle. le bois mort peut représenter entre 25 et 250 m3/hectare, contre 0 à 20m3/ha en forêt classique. On y trouve des cortèges d’espèces qui n’existent pas en forêt exploitée. Ainsi, gérer les forêts exploitées en incluant des mesures visant à renforcer les attributs de maturité forestière,  permet d’augmenter le volume de gros bois mort et le nombre d’espèces qui y sont inféodées.

3 : Bois mort sur pied, généralement des troncs présentant un état de décomposition avancé avec des trous de pics, d’insectes saproxyliques, des mousses, champignons, etc.

4. Source : IGN

5. Ce sont les essences autochtones pérennes, selon l’altitude dans les Pyrénées : le chêne sessile, le hêtre, le sapin blanc, le pin à crochets, le pin sylvestre (à l’étage subalpin) ou l’if. Au dessus de 700 mètres d’altitude en versant nord, et 1100 mètres en versant sud, la présence de hêtres sans sapins dans une forêt est le résultat d’une anthropisation passée, où l’homme a privilégié le hêtre, souvent pour le bois de chauffage.

6. Les bois sont classifiés selon leur diamètre en Gros Bois, TGB (Très Gros Bois, diamètre de 67,5 cms en hêtraie sapinière pyrénéenne) ou TTGB (Très Très Gros Bois, diamètre de 97,5 cms). En règle générale, plus l’arbre est gros, et plus il porte des micro habitats.

7. Voir l’article : https://www.vieillesforets.com/nature-originale-nature-ferale/

8 : Les cartes de Cassini (18ème siècle), réalisées à l’échelle 1/86400e, ainsi que les cartes minute d’Etat Major (réalisées lors du minimum forestier aux alentours de 1830) sont, entre autres, utilisées par les chercheurs pour situer les continuités forestières.

9 : Voir le site du Refora : http://refora.online.fr/

10 : Pour exemple, Réserves Biologiques Dirigées et Intégrales représentent environ 0,03% de la superficie de la forêt française.

11 : Zone de vieux bois en forêt exploitée, que l’on décide de laisser évoluer librement en faveur de la biodiversité et notamment des cortèges d’espèces associées au bois mort. L’intérêt réside dans la préservation de ces sites, ainsi que dans la continuité écologique entre ces sites (pas japonais tenant compte de la capacité de dispersion des espèces).

12 : APNE = Association de Protection de la Nature. L’Observatoire des forêts des Pyrénées centrales est porté par Nature En Occitanie.

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