Voici la recette d’un sondage « les français et la forêt » commandé par l’UCFF, qui nous semble cautionner des pratiques que nous n’approuvons pas, et que nous nous permettons ici d’interpréter :
Prendre un panel de citoyens totalement ignorants de la thématique forêt (pour 74% des interrogés, la superficie de la forêt française a diminué sur les 2 derniers siècles, page 8). Les informer que ce sondage représente les professionnels de la forêt (et non pas une partie de la filière bois, justement très décriée, voir page 1). Leur expliquer (page 24) que pour préparer la forêt aux conséquences du réchauffement climatique, une démarche de gestion durable existe, elle a été mise en place par le gouvernement, il s’agit du « Plan de renouvellement des forêts ». Puis leur demander (page 25) si ce « Plan forêt » est une bonne chose, s’ils sont d’accord.
Petit bémol, dans ce fameux Plan, ce sont les transformations qui sont privilégiées (de forêts mélangées en plantations de résineux), qui artificialisent toujours plus d’écosystèmes sans que ne soit posée sérieusement la question de leur résilience, et envisagées de manière prioritaire d’autres pratiques sylvicoles à plus faible impact environnemental (voir cet objectif dans l’actu précédente).
A la question « Il s’agit d’une bonne chose », les sondés répondent OUI à 88 %. Édifiant, non ?