Le très contesté Plan de Renouvellement Forestier traduit l’ambition d’Emmanuel Macron de planter 1 milliard d’arbres d’ici à 2032 pour renouveler 10 % de la forêt française.

Le gouvernement Macron s’est empressé de publier cet appel à projet, juste après avoir dissous l’Assemblée nationale, et tant que son gouvernement est encore constitué, alors qu’il devait être validé en début d’automne !

Aucune des demandes des ONG n’a été reprise dans le texte. Les attentes sur la diversification des peuplements tombent à l’eau.

 

230 millions d’euros d’aides prévues en 2024. Entre 200 et 300 millions par an jusqu’en 2032. La plantation en plein (comprenez : coupes rases suivies de plantations de résineux en monoculture) devrait très probablement bénéficier de la plupart de ces aides, emboîtant le pas aux dossiers du plan de relance post Covid.

De très nombreux accrus qui pourraient bénéficier de premières éclaircies et des peuplements présentant 20 % de dépérissements (alors que les autres éléments sains représentent 80%) pourront être rasés et replantés, tout en bénéficiant de 60 % de subventions publiques, les aides octroyées étant cumulables et limitées à 100 % des coûts admissibles ! (page 21)

Cette version pourra apparemment être amenée à évoluer sur les points ne faisant pas totalement consensus, ce Plan étant voué à être pérenne.

A suivre, sans grand espoir.

Il est prévisible que la réalisation des chantiers attise localement l’indignation de la société civile, et continue de creuser le fossé existant avec la partie de la filière bois directement impliquée, elle même choquée de l’opposition citoyenne envers des méthodes qu’elle est seule à juger normales.

Pour découvrir le cahier des charges de l’appel à projets, les opérations éligibles et les taux d’aides, cliquer ici