Juillet 2014   Le passage de Ségolène Royal dans le 65

Le 19 Juillet, Ségolène Royal, notre ministre de l’écologie, s’est rendue dans les Hautes Pyrénées, et son passage n’est pas passé inaperçu. Tout d’abord, parce qu’elle a assisté à un lâcher de bouquetins ibériques (Capra pyrenaica) dans le Parc National des Pyrénées. Cette espèce avait totalement disparue du versant français depuis un siècle, puis du versant espagnol en 2000.

 

Après que 9 spécimens aient été lâchés la semaine dernière, Ségolène Royal a assisté à ce nouveau lâcher sur le plateau du Clot, à Cauterets, et officialise ainsi cette procédure engagée il y a plus de 25 ans.

A terme, 160 bouquetins pourraient être lâchés dans les Hautes-Pyrénées, en Ariège et dans les Pyrénées-Atlantiques au cours des prochaines années.

Pour voir le plan de restauration 2014-2022 du bouquetin dans les Pyrénées françaises, cliquer ici.  
 

D’autre part, durant ce même séjour, notre ministre a annoncé qu’il n’y aurait plus de réintroduction d’ours, déclarant, en faisant référence au pastoralisme : «le territoire des Pyrénées n’est pas adapté à la réintroduction de l’ours», ou encore : « Une espèce protégée qui se répandait sur un territoire en conflit avec le pastoralisme… Il fallait prendre une décision qui ne remette pas en cause la biodiversité ».

Cette nouvelle divise fortement les institutions en place et ne va pas dans le sens d’une population ursine génétiquement saine et équilibrée.

Pour Jean Marc Delcasso, président de la Fédération de chasse des Hautes Pyrénées, parlant des réintroductions : «il est arrivé par la main de l’homme et doit être régulé, sinon, c’est le pastoralisme qui va disparaître. Il y a déjà des ours dans les Pyrénées centrales, ils se reproduisent, il y a des naissances. Il faut en rester là, éviter de procéder à des renforcements».

Pour François Arcangeli, conseiller régional et maire d’Arbas : « elle vient, elle oublie de rencontrer les associations environnementales, discute avec quelques opposants avant de réengager une polémique sur un dossier qui était devenu consensuel». Le Pays de l’Ours dit encore « mal préparée, mal conseillée …/… alignant des propos confus et contradictoires ». L’association Ferus demande la démission de la ministre.

Les journaux locaux et nationaux relaient la nouvelle.

Libération (voir l’article) va jusqu’à opposer « les montagnards qui ne veulent pas de l’ours » et « les non-montagnards qui en veulent bien », ajoutant à la méconnaissance des solutions existantes et des bergers qui, dans nos montagnes, ont fait le choix d’adapter leur travail pour cohabiter avec l’espèce.


 

 

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